Tandis que les restrictions imposées en raison de la COVID-19 sont graduellement éliminées partout au pays et que le printemps annonce des jours meilleurs, le thème de la Journée mondiale de la Santé prend cette année toute sa pertinence. Si la pandémie nous a enseigné une chose, c’est bien l’interconnexion des diverses composantes de la santé à l’échelle tout autant personnelle que nationale et internationale. Les choix que nous faisons entraînent des répercussions non seulement sur notre bien-être, mais aussi sur celui de nos communautés – et de la planète.
Quand nous réfléchissons au rôle que jouent les soins de santé dans le maintien de la santé des humains et de la planète, nous notons qu’il existe une relation complexe entre le bien-être humain et la santé de l’environnement. Selon une étude publiée en 2018, les soins de santé sont responsables de 4,6 % des émissions de gaz à effet de serre et de plus de 200 000 tonnes d’autres polluants, ce qui entraîne chaque année la perte de 23 000 années de vie en raison d’invalidités ou de décès prématurés. Ce sont là des chiffres importants, et des organismes comme la Coalition canadienne pour un système de santé écologique travaillent à instaurer des politiques et pratiques plus vertes dans le secteur. Nous devons faire mieux pour mettre en place un réseau de la santé axé sur la viabilité environnementale.
L’accélération de l’adoption des soins virtuels et de la santé numérique est très prometteuse. Durant la pandémie, les consultations virtuelles et les outils de santé numériques ont été beaucoup utilisés dans les soins puisqu’ils permettaient d’éviter les rendez-vous en personne lorsqu’il était possible et approprié de le faire. Comme en fait foi une analyse réalisée par Inforoute Santé du Canada, l’utilisation des soins virtuels aurait permis de réduire les émissions de carbone d’environ 286 000 tonnes métriques en 2020 seulement. Cela équivaut au retrait de plus de 62 000 voitures de la route durant un an, ou à la quantité de carbone séquestrée par la plantation de 4,7 millions d’arbres sur une décennie.
Non seulement l’élimination des déplacements pour les rendez-vous est-elle bonne pour l’environnement, mais elle permet aussi aux patients de gagner du temps et d’épargner de l’argent. En effet, les Canadiens auraient gagné 90 millions d’heures du simple fait de ne pas avoir à prendre des dispositions pour faire garder des personnes à charge et de ne pas avoir à s’absenter du travail pour se rendre en personne à leurs rendez-vous. Les économies qu’ils ont ainsi pu réaliser grâce aux soins virtuels se sont chiffrées à 6,1 milliards de dollars en 2020. De plus, grâce à leur commodité, les soins virtuels contribuent au mieux-être des Canadiens, qui en font la principale raison pour laquelle ils entendent continuer à préférer les consultations virtuelles aux consultations en personne à l’avenir.
Tandis que le thème Notre planète, notre santé demeure au centre de nos pensées en cette Journée mondiale de la Santé, continuons à explorer les solutions de santé numériques et les autres outils conçus pour aider la population et les professionnels de la santé qui la soignent à maintenir leur santé et celle de la planète.
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