La santé numérique, une alliée dans la lutte contre la COVID-19

Par Michael Green

Depuis le début de la nouvelle décennie, un peu partout sur la planète, tous les regards sont braqués sur le diagnostic et la propagation de la maladie à coronavirus, maintenant appelée la COVID-19. Même si l'Organisation mondiale de la Santé (OMS) n'a pas encore déclaré qu'il s'agissait d'une pandémie mondiale, l'éclosion est considérée comme une urgence de santé publique de portée internationale depuis janvier, et les scientifiques des quatre coins du monde surveillent de près son évolution et tentent de prédire la suite.

La santé numérique, une alliée dans la lutte contre la COVID-19

Vous vous demandez peut-être ce que la santé numérique vient faire dans tout ça. Le lien ne semble pas évident à première vue, mais la santé numérique contribue à empêcher la propagation du virus de trois façons.

Tout d’abord, en ce moment même, la communauté de l'interopérabilité et des normes s'emploie à recenser et à coder l'information relative aux tests de dépistage du SRAS-CoV-2 et aux cas de COVID-19. Lorsque les vocabulaires cliniques sont correctement encodés, on s’assure que l'information numérique échangée au sujet de la COVID-19 possède un sens bien précis et qu’elle sera vraiment utile aux chercheurs, cliniciens, autorités de la santé publique et gouvernements pour le dépistage, la surveillance et l’endiguement du virus.

À cette fin, dans la foulée d'annonces récentes de l'OMS et du Comité international de taxonomie des virus (ICTV), deux organismes d'élaboration des normes, le Regenstrief Institute et SNOMED International, ont mis à jour leurs concepts afin qu'ils reflètent la nomenclature de l'OMS et de l'ICTV. Ces normes internationales sont accessibles à tous à partir de la plateforme de collaboration d'Inforoute, appelée InfoCentral. Inforoute, qui est en train d'intégrer ces changements aux normes pancanadiennes, veillera à en informer les communautés InfoCentral et à les aiguiller à ce sujet.

Ensuite, grâce aux leçons de la crise du SRAS, aux investissements faits dans l'infrastructure numérique et à la collaboration nationale en matière de surveillance de la santé publique, le pays est mieux préparé que jamais à faire face à une éventuelle épidémie en sol canadien. Par exemple, moins d'une semaine après que des ministères provinciaux de la Santé ont indiqué que la maladie était à déclaration obligatoire, les équipes de la santé publique de ces provinces ont mis à jour leurs systèmes de surveillance sanitaire, ce qui permet aux spécialistes de la santé publique de faire le suivi des cas sur leur territoire. Elles ont également porté ces changements à l’attention de leurs homologues des autres provinces afin qu’elles puissent implanter des protocoles semblables.

Enfin, les soins virtuels offrent, entre autres avantages, un excellent moyen d'éviter la propagation du virus. En effet, les visites virtuelles, c'est-à-dire une interaction entre un professionnel de la santé et un patient par vidéo, texto ou courriel, existent depuis plus d'une décennie au Canada. En 2019 seulement, il y aurait eu de deux à trois millions de visites virtuelles entre des patients canadiens et leurs cliniciens. En plus de leur efficience et de leur commodité hors pair pour les patients comme pour les cliniciens, les visites virtuelles représentent le moyen le plus efficace de limiter la propagation d'un virus et de procurer une tranquillité d'esprit aux personnes qui se rétablissent à la maison, qui s'imposent une quarantaine par mesure de précaution ou dont la santé fragile les empêche de se rendre chez le médecin ou à l'hôpital.

Évidemment, des mesures simples comme se laver souvent les mains, tousser et éternuer dans son coude et rester à la maison quand on est malade restent les meilleurs moyens de prévenir la transmission des maladies infectieuses. Il n'en demeure pas moins que dans les circonstances actuelles, où la COVID-19 suscite de plus en plus d'inquiétudes, c'est rassurant de savoir que la santé numérique nous aide à dépister et à surveiller le virus, et à en contenir la propagation.


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À propos de l'auteur
Michael Green

Michael Green

Michael Green est un dirigeant chevronné de réputation mondiale. Fin stratège, doté d'une grande créativité, il a maintes fois fait la preuve de sa capacité à transformer les soins de santé grâce à la santé numérique. Il met un point d'honneur à tirer parti des meilleures recherches et innovations du monde entier en vue de faire progresser les initiatives de santé numérique, de favoriser la création d’emplois et de stimuler la croissance économique au Canada. Michael est président et chef de la direction d’Inforoute Santé du Canada depuis août 2014.