Si elles se sont révélées efficaces pour combattre la COVID-19, les restrictions sanitaires strictes ont grandement affecté la santé mentale et aggravé les toxicomanies au Canada. Selon les données de nombreux sondages, dont l’Enquête sur la COVID-19 et la santé mentale (ECSM) de Statistique Canada, le Tableau de bord national de la CAMH sur la COVID-19 et le Sondage canadien sur la santé numérique d'Inforoute, on a observé une importante recrudescence des problèmes de santé mentale, dont la dépression, l’anxiété, le trouble de stress post-traumatique et les toxicomanies, de sorte qu’un adulte sur quatre présente maintenant des signes de maladie mentale ou des symptômes de dépendance.
La pandémie a aussi accéléré le développement et l’adoption de services numériques en santé mentale, une étape nécessaire vers une plus grande numérisation de notre réseau de la santé. Les services en télésanté mentale sont utilisés dans des spécialités médicales comme la psychiatrie depuis bien plus d’une décennie, mais la COVID-19 a eu pour effet d’accélérer l’utilisation de services, comme des services de télémédecine par téléphone ou par vidéo couverts par l’Assurance-Santé de l’Ontario pour le traitement en externe des patients toxicomanes ou atteints de troubles mentaux. Il est important de continuer les progrès réalisés dans l’implantation de ces outils tout en travaillant à l’adoption d’outils complémentaires comme PrescripTIonMC, le service d’ordonnances électroniques d’Inforoute Santé du Canada. Ce service permet une gestion plus sûre et plus efficiente des médicaments en reliant les prescripteurs en cabinet, comme des médecins et des infirmières praticiennes, à des pharmacies communautaires pour assurer la transmission électronique des ordonnances.
Outre sa valeur durant la pandémie, la télésanté mentale comporte bien des avantages. Elle améliore par exemple l’accès aux soins des patients appartenant à des populations mal desservies, des personnes qui doivent composer avec des préjugés associés aux visites dans des établissements de santé mentale et des personnes qui doivent surmonter d’autres obstacles au traitement, comme des craintes découlant de troubles obsessionnels compulsifs. L’ordonnance électronique est un complément parfait des soins virtuels, car elle contribue à aplanir les obstacles à l’accès, qui peuvent être particulièrement pénibles pour les personnes aux prises avec des problèmes mentaux, pour qui toute démarche imprévue, par exemple devoir communiquer à maintes reprises la même information à différents professionnels de la santé, peut vraiment être éprouvante.
Les transitions très fréquentes d’un milieu de soins à un autre des patients atteints de troubles mentaux représentent l’un des problèmes importants de leur traitement. Souvent, ces patients reçoivent une ordonnance d’un spécialiste en santé mentale comme un psychiatre, mais la prise en charge de leurs soins courants et de leur plan de traitement est assurée par leur médecin de soins primaires, ce qui peut compliquer la gestion des médicaments. Ils sont donc plus vulnérables aux erreurs touchant leurs médicaments. Tout cela met en lumière l’urgence d’améliorer la communication des membres du cercle de soins du patient, comme le font souvent les solutions de santé numériques efficaces. Par exemple, la fonction de messagerie sécurisée intégrée à PrescripTIonMC permet aux pharmaciens et aux prescripteurs de s’entendre rapidement sur les mesures à prendre et sur le meilleur traitement pharmacologique à offrir à leurs patients.
Les outils d’ordonnances électroniques permettent de réduire sensiblement les erreurs de médicaments. Non seulement le service PrescripTIonMC améliore la communication grâce à sa fonctionnalité de messagerie sécurisée, mais il réduit aussi les risques d’ordonnances illisibles, perdues ou abimées, les erreurs de transcription et les autres problèmes que posent fréquemment les ordonnances papier ou télécopiées grâce à la transmission électronique des ordonnances. Voilà qui est particulièrement important dans le cas d’ordonnances d’opioïdes et d’autres substances contrôlées souvent utilisées pour traiter les problèmes de santé mentale.
Jamais il n’a été aussi important de soutenir et d’améliorer l’efficacité du traitement des problèmes de santé mentale, et la demande en services, qui dépassait déjà de beaucoup l’offre, ne fait qu’augmenter depuis quelques années. L’adoption d’outils de santé numériques comme PrescripTIonMC, qui sont conçus pour s’intégrer directement aux systèmes déjà en place, nous aide à y parvenir.
Cet article de blogue a été publié au départ dans le Toronto Sun.
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