Le Groupe de travail sur l’interopérabilité de la santé numérique émet ses recommandations quant à l’amélioration des soins grâce aux solutions de soins connectés

Ottawa, le 18 novembre 2024 – Le Groupe de travail sur l’interopérabilité de la santé numérique (le Groupe de travail) rend aujourd’hui public son rapport, dans lequel il décrit les obstacles à la mise en œuvre de solutions de santé numérique interopérables dans le système de santé et formule cinq grandes recommandations pour surmonter ces obstacles et soutenir l’adoption et l’utilisation de ces solutions.

Le Groupe de travail sur l’interopérabilité de la santé numérique émet ses recommandations quant à l’amélioration des soins grâce aux solutions de soins connectés

En mars 2024, l’Association médicale canadienne (AMC), Inforoute Santé du Canada (Inforoute), le Collège des médecins de famille du Canada (CMFC) et le Collège royal des médecins et chirurgiens du Canada (Collège royal) ont uni leurs forces pour former le Groupe de travail, constitué de leaders de la profession médicale et de représentants de la profession infirmière de partout aux pays.

« Pour faire progresser les soins connectés, ou l’interopérabilité, on a besoin de systèmes de santé numérique en mesure de communiquer, d’échanger et d’utiliser facilement des données personnelles sur la santé, et également de protéger ces données. Ces systèmes permettront aux professionnels de la santé d’accéder à la bonne information au bon moment, amélioreront la coordination des soins, soutiendront la prise de décisions éclairées et allégeront le fardeau administratif », déclare le Dr Rashaad Bhyat, coprésident du Groupe de travail et responsable principal de la Liaison avec les cliniciens pour Inforoute Santé du Canada. « Pour des soins aux patients sûrs et de grande qualité, offerts par des équipes interprofessionnelles dans un réseau de la santé moderne et connecté, nous avons besoin d’outils et de systèmes de santé numérique interopérables et efficaces. »

Pendant huit mois, les travaux du Groupe de travail ont porté sur trois grands objectifs énoncés dans le rapport, soient : améliorer la qualité des soins et la sécurité des patients grâce à l’adoption de solutions de santé numérique qui simplifie le partage d’information sur la santé et l’accès à cette information; brancher les médecins à des ressources qui allégeront leur fardeau administratif et simplifieront la prestation des soins; et favoriser les innovations qui facilitent l’adoption à grande échelle d’outils de santé numérique interopérables. Le Groupe de travail estime également qu’il est urgent d’accélérer l’amélioration de l’interopérabilité, de soutenir des politiques qui facilitent l’adoption de ces solutions par les médecins, et d’investir dans l’innovation continue en santé numérique.

Le rapport offre une analyse approfondie des questions liées à l’interopérabilité au sein du système de santé canadien et s’appuie sur l’expérience des médecins pour cibler et définir les principaux obstacles et proposer des solutions. Le Groupe de travail a cerné plusieurs éléments qui nuisent à l’avancement de l’interopérabilité, dont le fardeau administratif et l’épuisement des médecins, les limites liées aux technologies et aux normes, les lacunes au chapitre des lois et des politiques, le manque de formation, et les obstacles liés à la culture et au système.

Dans le but de surmonter ces difficultés et de favoriser des soins connectés, le Groupe de travail a formulé des recommandations pour mobiliser les gouvernements fédéral, provinciaux et territoriaux (FPT) et obtenir leur collaboration dans le but d’accélérer l’adoption de l’interopérabilité :

  1. Offrir des conseils : Les gouvernements fédéral, provinciaux et territoriaux (FPT) doivent s’engager à élaborer et à mettre en œuvre rapidement un plan complet qui améliorera concrètement l’interopérabilité dans les cinq prochaines années. Un conseil national de gouvernance des données sur la santé doit être formé immédiatement pour élaborer ce plan et en superviser la mise en œuvre.
  2. Obtenir l’engagement des parties prenantes : Il faut donner un coup d’accélérateur aux travaux d’élaboration de politiques et de lois que mène le gouvernement fédéral pour assurer l’interopérabilité de l’ensemble des données sur la santé au Canada. Ces travaux doivent être appuyés par les gouvernements provinciaux et territoriaux et ils incluent la définition de normes se rapportant aux données et aux technologies nécessaires à l’échange de données cliniques, comme le prévoit le projet de loi C-72, la création d’un cadre national pour une intendance moderne des données sur la santé et de politiques qui assurent la souveraineté des données sur la santé des Autochtones, et la contribution du public.
  3. Éliminer les obstacles : Les provinces et les territoires doivent s’engager à éliminer les obstacles qui empêchent les médecins et les autres professionnels de la santé de participer aux initiatives d’interopérabilité des données sur la santé. Ils doivent notamment veiller à ce que les solutions de données sur la santé soient conçues conjointement avec un échantillon représentatif de médecins en exercice.
  4. Appuyer les médecins : Les associations médicales nationales, provinciales ou territoriales et d’autres sociétés du domaine clinique devraient offrir des conseils et du soutien aux médecins en élaborant des lignes directrices sur les pratiques exemplaires et en faisant connaître des stratégies pour éliminer les obstacles à l’interopérabilité.
  5. Stimuler l’innovation : Les organismes canadiens de financement de la recherche et développement doivent investir dans l’innovation continue en santé numérique, notamment dans des stratégies qui réduisent la charge de travail des médecins et qui améliorent les capacités des outils et systèmes actuels de santé numérique.

« Nous voulons nous assurer que les professionnels de la santé disposent des outils et de l’information dont ils ont besoin pour offrir les meilleurs soins possibles, et pour y arriver, on a besoin de l’interopérabilité », affirme le Dr Samuel Ogunbiyi, coprésident du Groupe de travail, chirurgien membre du personnel au Stevenson Memorial Hospital et membre du Conseil du Collège royal. « Grâce au point de vue des médecins, nous savons que les solutions proposées sont réalistes, et qu’elles seront utiles pour les équipes de première ligne. »

Le Groupe de travail souhaite que l’information soit accessible facilement pour les patients et leur équipe de soins afin de permettre la prestation des meilleurs soins possibles. En recueillant le point de vue des médecins, il s’assure de tenir compte de l’expérience de professionnels de la santé de première ligne, qui sont témoins au quotidien des obstacles à l’interopérabilité, mais qui profitent aussi de ses avantages, dans la formulation de ses recommandations. Le Groupe de travail peut ainsi proposer des solutions concrètes pour une transformation durable de l’écosystème de la santé.

Consultez le rapport du Groupe de travail pour en savoir plus.

À propos de l’Association médicale canadienne

L’Association médicale canadienne est à l’origine d’un regroupement national de médecins et d’apprenants en médecine qui croient en un avenir meilleur pour la santé. Elle aspire à créer un système de santé viable et accessible où les patients participent à leurs soins, une culture médicale qui favorise l’équité, la diversité et le bien-être des médecins, ainsi que des communautés inclusives où chaque personne peut vivre en bonne santé. Guidée par des valeurs de collaboration et d’inclusion, elle provoque des changements grâce à son travail de représentation, aux dons, commandites et subventions et au partage des connaissances.

À propos d’Inforoute Santé du Canada    

Chez Inforoute Santé du Canada (Inforoute), nous croyons qu’un réseau de la santé plus connecté et plus collaboratif est un réseau en meilleure santé qui optimise les résultats de tous les Canadiens. En misant sur les technologies et innovations numériques, nous travaillons avec les gouvernements, les organisations de la santé, les cliniciens et les patients pour faire progresser les soins connectés au pays. Nos projets, qui améliorent la coordination des soins, donnent aux patients les moyens de jouer un rôle plus actif dans leur santé et fournissent aux soignants l’information nécessaire pour leur offrir de meilleurs traitements tant au point d’intervention que tout au long de leur parcours de soins. Ils permettent avant tout de moderniser notre réseau de la santé pour qu’il soit véritablement axé sur le patient.

Inforoute est une organisation indépendante à but non lucratif financée par le gouvernement fédéral et rend des comptes à son conseil d’administration et aux membres de la Société (les 14 sous-ministres de la Santé fédéral, provinciaux et territoriaux du Canada). Inforoute est dirigée par une équipe de professionnels chevronnés, tous des experts dans leur domaine respectif, notamment les soins de santé, l’administration, la technologie de l’information et la protection des renseignements personnels. Visitez-nous en ligne au infoway-inforoute.ca/fr.

À propos du Collège des médecins de famille du Canada

Le Collège des médecins de famille du Canada (CMFC) est l’organisme professionnel représentant plus de 43 000 membres d’un bout à l’autre du pays. Le Collège établit les normes et procède à l’agrément des programmes de formation postdoctorale en médecine familiale dans les 17 facultés de médecine du Canada. Il examine et certifie les programmes et les documents de développement professionnel continu qui permettent aux médecins de famille de satisfaire aux exigences de la certification et de l’obtention du permis d’exercice. Le CMFC offre des services de qualité, appuie l’enseignement et la recherche en médecine de famille et défend les intérêts des médecins de famille et de la spécialité de médecine familiale.

À propos du Collège royal des médecins et chirurgiens du Canada

Le Collège royal des médecins et chirurgiens du Canada est l’association professionnelle nationale qui vise l’excellence de la formation médicale, des normes professionnelles et de la compétence des médecins. Il protège la santé de la population canadienne en aidant les médecins à acquérir les compétences, les connaissances et l’expertise nécessaires dans le cadre d’activités d’apprentissage à vie et de développement professionnel continu. Il octroie l’agrément aux programmes universitaires de formation spécialisée et fait passer les examens que les résidents et résidentes doivent réussir pour obtenir leur certificat dans leur spécialité. En collaboration avec des organisations de la santé et des organismes gouvernementaux, le Collège royal participe également à l’élaboration de politiques de santé réfléchies au pays.

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