Comme les temps d’attente dans les services d’urgence sont toujours très longs et que près de 1,8 million d’Ontariens n’ont pas de médecin de famille — un nombre appelé à augmenter à plus de 3 millions d’ici 2 ans —, il s’agit d’une mesure importante pour soulager quelque peu le réseau de santé. Pour optimiser les avantages qu’en tirent les patients et assurer une continuité des soins adéquate, nous devons prioriser l’adoption d’outils propices à une communication plus rapide et plus efficace avec le cercle de soins du patient.
PrescripTIonMC, le service national d’ordonnances électroniques du Canada, assure la connexion entre les prescripteurs et les pharmaciens communautaires et permet une transmission numérique sécurisée de leurs ordonnances. Mais ce qu’on oublie souvent de dire, c’est que la plateforme leur permet aussi de s’échanger des communications cliniques sécurisées, grâce à l’outil de messagerie intégré. Ils peuvent donc s’entendre rapidement sur la voie à suivre afin d’offrir à leurs patients le traitement pharmacologique le plus approprié.
Quand l’affection « mineure » d’un patient n’a rien de mineur
Les pharmaciens sont un précieux contact; ils peuvent dépister des maladies et conseiller les patients, en particulier ceux qui n’ont pas accès à un médecin. Cependant, il arrive parfois que des symptômes en apparence mineurs révèlent un problème plus grave.
Récemment, l’un de mes patients a consulté son pharmacien en raison de symptômes d’infection urinaire. Les symptômes qu’il décrivait ont plutôt amené le pharmacien à soupçonner une affection plus grave; il a donc communiqué avec moi à l’aide de l’outil de communication clinique de PrescripTIonMC, qui fonctionne à la manière d’un système de messagerie instantanée. À la suite de cette communication, j’ai pu donner au patient un rendez-vous la journée même et, après un examen clinique, déterminer qu’il souffrait en fait d’une infection rénale.
Dans ce cas précis, la communication entre la pharmacie et mon cabinet a joué un rôle inestimable en permettant au patient d’obtenir rapidement les soins nécessaires et en lui évitant de devoir se rendre à l’urgence. Comme pour les consultations à l’urgence et auprès de spécialistes, les consultations auprès des pharmaciens et les médicaments prescrits doivent être communiqués au médecin de première ligne afin qu’il soit tenu au courant des changements de l’état de santé de son patient et des problèmes récurrents et puisse faire un suivi approprié.
L’ordonnance électronique favorise les meilleurs résultats pour les patients
Les tâches administratives de bien des médecins s’alourdissent sans cesse : il ne faut donc pas oublier qu’en élargissant le champ de pratique des pharmaciens, on peut s’attendre à une multiplication des communications entre pharmaciens et médecins. Déjà, nous constatons une hausse du nombre de télécopies envoyées par les pharmacies, qu’il faut transcrire dans notre système de dossier médical électronique (DME). Grâce à l’ordonnance électronique, ces communications sont consignées directement dans le DME, ce qui élimine du même coup la tâche administrative de transcription des télécopies et assure l’exactitude et la tenue à jour des dossiers des patients.
Les changements comme l’expansion du champ de pratique des pharmaciens ont pour objectif ultime d’améliorer l’accès aux soins. Avec des outils comme l’ordonnance électronique, nous pouvons le faire sans fragmenter les soins.
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