En plus de nous embêter, ces problèmes ont des conséquences importantes. Ils font augmenter le temps consacré à des tâches administratives et viennent réduire le temps consacré aux patients. Ils ont aussi une incidence sur la qualité des soins : ils peuvent entraîner un retard, par exemple si une demande de consultation d’un patient auprès d’un spécialiste n’est jamais reçue, ou mener à des tests en double si vous ne recevez pas la télécopie contenant le résumé du dossier du patient ou les résultats. Et dans le cas d’une demande de renouvellement d’ordonnance reçue par télécopieur, il peut s’écouler plusieurs heures avant que vous puissiez la traiter.
Un incident marquant s’est produit pendant la pandémie, en novembre 2020, à cause de la lenteur d’un télécopieur au Nouveau-Brunswick. Plusieurs personnes ont dû passer des jours en isolement en attendant les résultats de leur test de dépistage de la COVID-19 parce que ce télécopieur ne parvenait à transmettre qu’une seule page à la fois, à un rythme d’une page par 130 secondes, causant ainsi tout un retard.
Le télécopieur est une technologie si ancienne qu’il n’est pas étonnant qu’il entraîne tant de problèmes. On pense souvent que les télécopieurs ont fait leur apparition dans les années 70 ou 80, mais, en réalité, Alexander Bain, inventeur écossais, a imaginé et breveté cette technologie en 1843! Près de 180 ans plus tard, les professionnels de la santé dépendent encore largement de cette technologie. Malgré l’utilisation du dossier médical électronique, nous devons bien souvent imprimer des pages de résultats ou d’autres renseignements médicaux importants pour les télécopier à un autre professionnel afin d’assurer le cercle de soins.
Même si, aujourd’hui, le télécopieur peut prendre la forme d’une application sur votre ordinateur ou être intégré à votre dossier médical électronique (DME), la technologie sous-jacente reste la même. Votre ordinateur utilise la télécopie sur IP pour envoyer le document, mais c’est une image qu’il transmet, et non des données. Cette réalité pose un problème particulièrement dans le cas des ordonnances.
Avec le bon vieux télécopieur, les pharmacies reçoivent une image de l’ordonnance par télécopie automatique. Le contenu de cette image doit être transcrit dans le système de gestion de pharmacie (SGP), ce qui comporte des risques d’erreurs humaines et des enjeux de protection des renseignements personnels. Les conséquences pour les patients peuvent être graves.
Pour un volet important des soins de santé, celui des ordonnances, le Canada est en voie de se débarrasser du télécopieur. L’ordonnance électronique est déjà en service dans sept provinces grâce à PrescripTIon, le service national d’ordonnances électroniques financé par le gouvernement du Canada et exploité par Inforoute Santé du Canada. De plus, Inforoute a conclu des ententes avec la totalité des autres provinces et territoires et collabore avec des intervenants locaux pour poursuivre le déploiement du service.
Avec l’ordonnance électronique, l’information est transmise sous forme de données, et non sous forme d’image comme c’est le cas avec le télécopieur. PrescripTIon s’intègre dans les DME et les SGP existants et vous permet d’envoyer des ordonnances directement de votre DME à un SGP sous forme de données. Aucune information n’a besoin d’être transcrite.
Et si un pharmacien a des questions? Il peut aussi les envoyer directement dans votre DME à partir de son SGP. Finis les chassés-croisés par téléphone ou télécopieur. Il en va de même pour les demandes de renouvellement, qui peuvent être transmises directement dans votre DME à partir d’un SGP, tout en restant liées à l’ordonnance initiale.
Êtes-vous prêts à dire adieu au télécopieur pour vos ordonnances? Apprenez-en plus sur PrescripTIon sur cette page. Si vous avez des questions, je serai heureux d’y répondre.
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