L’accès des patients à leur information médicale augmente, mais demeure insuffisant

Par Simon Hagens

En 2014, Inforoute a publié un article intitulé « Understanding the Gap Between Desire for and Use of Consumer Health Solutions » visant à faire la lumière sur l’écart entre le désir d’utiliser des solutions de santé grand public et leur utilisation comme telle. L’analyse a révélé que si 80 % des Canadiens disaient vouloir accéder à leur information médicale, seulement 4 % y avaient effectivement accès par voie électronique[1].

L’accès des patients à leur information médicale augmente, mais demeure insuffisant

À l’époque, l’accessibilité était limitée : quelques projets pilotes étaient en cours, et d’avant-gardistes établissements et professionnels de la santé de première ligne s’occupaient à préparer le terrain. Toutefois, les dernières années ont été marquées par de rapides avancées au pays, si bien qu’en 2020 la situation est très différente : si 80 % des Canadiens disent toujours vouloir accéder à leur information médicale, la plupart peuvent désormais consulter en ligne au moins une partie de cette information.

Donc, à quel endroit les Canadiens peuvent-ils accéder à leur information médicale à présent? Des portails provinciaux et régionaux sont maintenant accessibles à tous les citoyens du Québec, de l’Alberta et de la Saskatchewan, et à bon nombre de ceux de la Colombie-Britannique et de l’Ontario. Nombre de citoyens de ces deux provinces peuvent aussi accéder aux résultats de leurs analyses de laboratoire par l’entremise de fournisseurs spécialisés. À une échelle plus locale, un nombre croissant d’hôpitaux et de cabinets de première ligne offrent aussi à leurs patients la possibilité d’accéder à leur information médicale personnelle par des portails reliés. Enfin, les citoyens de l’Ontario peuvent consulter leurs dossiers de vaccination électroniques.

Cette croissance de l’accessibilité est emballante, mais il est aussi important de savoir combien de gens ont réellement accédé à l’information ainsi mise à leur disposition. Dans le sondage de la population canadienne réalisé par Inforoute en 2019, 20 % des répondants déclaraient y avoir accédé[2]. Si cette proportion peut sembler faible, elle représente une augmentation par rapport aux 17 % enregistrés l’année précédente, et elle a sans cesse augmenté depuis les 4 % déclarés en 2014. Grosso modo, la moitié des personnes ayant consulté leur information l’ont fait par l’entremise d’un fournisseur de services de laboratoire, le quart l’a fait par l’entremise d’une organisation de la santé et le quart restant a obtenu l’information sur un portail provincial ou régional.

En chiffres concrets, quel est donc le nombre de Canadiens qui ont utilisé ce service? Comme notre pays compte aujourd’hui environ 30 millions de citoyens adultes, on peut donc en chiffrer le nombre à six millions. Voilà un énorme progrès par rapport à il y a cinq ans, mais nous savons qu’encore plus de gens pourraient tirer profit de ces services.

Il y a encore du travail à faire pour en augmenter l’adoption, par exemple en sensibilisant la population aux outils de santé grand public. Pour faciliter les choses, nous avons mis en place le programme ACCÈS Santé et le mouvement ACCÈS 2022. Vous voulez en savoir plus? Joignez-vous au mouvement et obtenez tous les détails sur ACCÈS Santé.


[1] Zelmer, Jennifer et Simon Hagens, « Understanding the gap between desire for and use of consumer health solutions. » HealthcarePapers 13.4 (2014): 8-21.
[2] Inforoute Santé du Canada, Access to Digital Health Services: 2019 Survey of Canadians Summary Report, http://bit.ly/2MnPSjQ


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À propos de l'auteur
Simon Hagens

Simon Hagens

Simon Hagens dirige l’analytique du rendement chez Inforoute Santé du Canada; à ce titre, il procure à l’organisation et à ses partenaires les données nécessaires à l’optimisation de la santé numérique et à l’exécution de ses activités au profit des Canadiens et du réseau de la santé du pays.