Les outils électroniques en santé mentale : une précieuse ressource pour les Canadiens durant la pandémie et par la suite

Par Nancy Gupta

La COVID-19 a exacerbé les craintes pour la santé mentale des Canadiens. En effet, dans un récent sondage mené par Inforoute Santé du Canada (Inforoute), moins de répondants ont signalé en 2020 que leur état de santé mentale était excellent (18 %) ou très bon (31 % ) qu’en 2019 (24 % et 33 %, respectivement). Des conclusions semblables ont été illustrées dans la Série d’enquêtes sur les perspectives canadiennes menée par Statistique Canada.

Les outils électroniques en santé mentale : une précieuse ressource pour les Canadiens durant la pandémie et par la suite

Le sondage d’Inforoute a aussi révélé que les problèmes relatifs à la santé mentale se faisaient sentir de façon disproportionnée dans certains groupes démographiques. Ainsi, même si les hommes comme les femmes signalent que leur état mental s’est détérioré en 2020 par rapport à ce qu’il était en 2019, les femmes étaient moins susceptibles de qualifier leur santé mentale d’excellente ou de très bonne (45 %) que les hommes (55 %).

Les adultes de tous les groupes d’âge étaient moins enclins à qualifier leur santé mentale d’excellente ou de très bonne que l’année précédente. Quant aux groupes d’âge les plus jeunes, ils qualifiaient moins souvent leur santé mentale d’excellente ou de très bonne et étaient aussi plus susceptibles de dire qu’elle était mauvaise.

La pandémie a eu des effets néfastes sur la propension au suicide. Une série de sondages menés par l’Université de la Colombie-Britannique et l’Association canadienne pour la santé mentale a fait ressortir une augmentation des pensées suicidaires chez les Canadiens : en septembre 2020, un Canadien sur dix disait avoir pensé au suicide en raison de la pandémie, alors qu’il y en avait un sur vingt en mai 2020.

Par contre, les Canadiens sont plus nombreux à accéder à des services d’aide électroniques en santé mentale. Dans notre récente étude, 16 % des Canadiens déclaraient avoir utilisé des outils électroniques en santé mentale au cours de l’année précédente, alors qu’il y en avait 12 % en 2019. De plus, 52 % des répondants disaient souhaiter avoir accès à ce type d’outils. Fidèlement à la tendance observée dans différents groupes démographiques, les jeunes Canadiens (< 34 ans) et les femmes sont plus susceptibles d’avoir accédé à des outils électroniques en santé mentale et à se dire intéressés à y accéder dans l’avenir.

Notre étude a aussi révélé que 83 % des répondants ayant utilisé des services électroniques en santé mentale se disaient satisfaits des soins reçus, et 81 % mentionnaient y avoir accédé plus vite.

Une panoplie de ressources en santé mentale sont maintenant accessibles. Au printemps dernier, le gouvernement fédéral a lancé le portail Espace mieux-être, auquel les Canadiens peuvent se connecter gratuitement pour obtenir un soutien de leurs pairs et communiquer avec des travailleurs sociaux, des psychologues et d’autres professionnels. Jeunesse, J'écoute a aussi élargi son programme en réaction à la hausse des besoins en santé mentale suscitée par la pandémie. Explorez les ressources suggérées ici pour en savoir plus sur les outils et programmes en santé mentale accessibles.

Tandis que la pandémie poursuit ses ravages, il est important de prendre soin de notre santé mentale tout autant que de notre santé physique. Les outils électroniques en santé mentale peuvent contribuer à aplanir les obstacles à l’accès et permettre à la population d’obtenir le soutien nécessaire.


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À propos de l'auteur
Nancy Gupta

Nancy Gupta

Nancy Gupta est analyste du rendement chez Inforoute Santé du Canada, où elle appuie la prise de décisions fondées sur des données probantes et évalue l’impact des investissements en santé numérique. Elle est titulaire d’une maîtrise en épidémiologie spécialisée en santé publique de l’Université Lakehead.