Bien avant le début de la pandémie, Inforoute Santé du Canada a demandé à la firme de sondage Environics de procéder à une consultation nationale des Canadiens sur leurs besoins, attentes et préoccupations envers l’avenir du réseau de la santé, ainsi que sur le rôle que la technologie peut jouer dans la prestation de soins de santé de meilleure qualité. Cette consultation, appelée Un sain dialogue, était l’une des plus vastes enquêtes publiques sur la santé numérique jamais effectuées au pays; elle a rejoint plus de 58 000 Canadiens d’un océan à l’autre.
S’il est vrai que la pandémie a « virtualisé » bien des aspects de notre vie quotidienne, il faut dire que bon nombre d’entre nous étaient déjà habitués à communiquer, à magasiner et à faire leurs opérations bancaires en ligne. De même, les Canadiens veulent que la technologie devienne une partie intégrante de leur relation avec le réseau de la santé, 92 % des répondants au sondage affirmant qu’ils aimeraient voir la technologie rendre les soins de santé aussi commodes que d’autres aspects de leur vie. Ils reconnaissent aussi les progrès réalisés en santé numérique au pays : 93 % des personnes interrogées disent vouloir maintenir le rythme, tandis que 80 % estiment que les technologies de santé numériques devraient être au sommet des priorités gouvernementales. Selon près de 9 répondants sur 10, la pandémie et ses effets sur le réseau de la santé leur ont montré que les outils virtuels pouvaient être une importante solution de rechange aux consultations en cabinet avec les professionnels de la santé.
Cependant, l’optimisme que cette nouveauté suscite chez les répondants se bute aux considérations pragmatiques du présent : partout au pays, on s’inquiète des problèmes qui affligent le réseau de la santé, comme les délais d’attente, l’accès aux professionnels de la santé et les inégalités systémiques. On voudrait accorder la priorité aux outils de santé numériques susceptibles de solutionner ces problèmes « prioritaires » et renforcer les fondations du réseau de la santé avant de mettre en place des technologies plus évoluées.
De plus, malgré leur intérêt bien réel pour la santé numérique, près de 6 Canadiens sur 10 estiment ne pas en savoir assez sur les applis et services de santé numériques. Près de 4 répondants sur 10 estiment aussi ne pas assez bien comprendre l’informatique de la santé pour en utiliser les technologies. Et s’ils reconnaissent que ces outils pourraient leur permettre de mieux s’occuper de leur santé, ils souhaiteraient mieux en comprendre toutes les possibilités – et savoir que leur désir de voir la sécurité et la protection de leurs données personnelles être préservées a été priorisé.
Tout au long de l’enquête Un sain dialogue, les Canadiens l’ont affirmé sans équivoque : ils sont prêts à ouvrir la porte aux technologies de santé numériques et se réjouissent des promesses qu’elles recèlent pour la solution des problèmes chroniques du réseau de la santé. Ils reconnaissent aussi la nécessité d’offrir un enseignement et un soutien constants à qui veut mettre en place de nouvelles technologies de santé numériques. L’époque où il fallait se connecter à Internet à l’aide d’un modem raccordé au téléphone est révolue : ensemble, nous pouvons faire entrer notre pays dans le 21e siècle.
Vous souhaitez en apprendre davantage sur les résultats d’Un sain dialogue? Téléchargez le résumé ici, et écoutez notre discussion dans l’Info-Balado sur la santé numérique.
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