Selon une étude publiée en 2019 par l’Institut Fraser (à partir de données fournies par l’Organisation pour la coopération et le développement économiques), au chapitre du pourcentage du PIB consacré aux dépenses en santé, le Canada arrive au deuxième rang des pays ayant adopté un régime de soins de santé universel, tout juste derrière la Suisse et devant la France. On pourrait donc s’attendre, en théorie, à ce qu’il soit également près du sommet en ce qui concerne le rendement de son réseau de la santé. Or, il n’en est rien.
Parmi 28 pays dotés d’un régime de soins de santé universel, le Canada se retrouve au 14e rang pour l’espérance de vie (à la naissance). Il affiche aussi le pire taux de mortalité infantile, tandis que son taux de mortalité périnatale est loin d’être reluisant, puisqu’il le relègue au 21e rang. Enfin, notre pays se situe au 15e rang pour ce qui est de la mortalité sensible aux soins de santé (c'est-à-dire la mortalité qui aurait pu être évitée par des soins rapides et efficaces).
Il est clair que nous pouvons faire mieux.
Nous pourrions par exemple améliorer le rendement du réseau en y accélérant l’adoption et l’utilisation de technologies innovatrices. Les innovations technologiques sont déjà répandues au Canada, comme ailleurs dans le monde, mais nous devons maîtriser l’art de jumeler les solutions technologiques aux bons problèmes et exécuter nos plans plus rapidement, avec plus d’efficacité et plus d’efficience.
Bien sûr, le Canada excelle dans de nombreux domaines technologiques. Par exemple, il a été le premier à établir et à financer des programmes de recherche fondamentale en informatique quantique et en intelligence artificielle. Avec l’aide d’organismes de promotion comme le CIFAR, l’Institut Périmètre et l’Institut Vecteur, nous avons une occasion concrète d’accélérer la recherche, le développement et la préparation de solutions susceptibles d’améliorer de façon marquée notre santé et celle de nos concitoyens.
La fragmentation de l’industrie de la santé est un frein à l’efficience, et notre pays affiche l’un des pires dossiers au monde à ce chapitre. Chercheurs, fournisseurs, payeurs, organismes de réglementation, enseignants, professionnels de la santé et patients, tous ont un rôle à jouer dans l’explication de ce phénomène complexe.
En appliquant la technologie de la bonne façon au bon problème, nous garantirons la place du réseau canadien de la santé parmi les meilleurs. Cependant, nous ne réussirons que si nous travaillons main dans la main. En mobilisant tous ceux qui sont concernés, nous pouvons, après analyse, planifier et exécuter une stratégie menant à l’adoption rapide de technologies innovatrices. J’espère vous voir vous joindre à nous.
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